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Les régions du Sud-Ouest ont récemment mis en place de nouvelles restrictions de circulation pour les motocyclettes à Buea, Limbe, Tiko et Muyuka. Cette mesure vise à améliorer la situation dans le secteur et à garantir la sécurité des habitants.
Dans le Sud-Ouest, il a été décidé d’interdire la circulation des mototaxis de 20h à 6h, et ce, jusqu’à nouvel ordre, dans les villes de Buea, Limbe, Tiko et Muyuka. Cette décision a été prise par le préfet du Fako, Chouaïbou, à travers un arrêté daté du 9 septembre.
Le préfet a expliqué cette mesure en tenant compte des mouvements de la population et de la sécurité économique de tous. Il a précisé lors d’une intervention à la radio nationale que cette restriction est mise en place après 20h, car la plupart des personnes actives en journée sont déjà rentrées chez elles à ce moment-là.
Cette mesure vise principalement à assainir le secteur des mototaxis et à garantir la sécurité de la population. Elle intervient dans un contexte de recrudescence de la violence dans la région depuis la rentrée scolaire le 4 septembre dernier. Par exemple, vendredi dernier à Limbe, le chef-lieu du département du Fako, un individu à moto aurait lancé un engin explosif, provoquant au moins un décès. De plus, il y a quelques jours à Muea, deux personnes ont péri dans leur voiture enflammée lors d’une attaque attribuée aux séparatistes, tandis qu’une troisième personne a été abattue alors qu’elle tentait de fuir, comme l’a rapporté Africanews.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois qu’une restriction de circulation des mototaxis est mise en place dans le Sud-Ouest. En 2018, le gouverneur Bernard Okalia Bilai avait instauré un couvre-feu de 21h à 7h, ce qui impliquait notamment l’interdiction de circulation des motos-taxis. Ces véhicules à deux roues étaient considérés par les autorités comme le principal moyen de transport des séparatistes à l’époque.
Justine Mbida
